Aéronautique, automobile, défense, médical, production d’énergies… De nombreux secteurs industriels ont besoin de pièces métalliques avec des propriétés spécifiques, robustes et durables. La métallurgie des poudres répond à cette attente avec des technologies de pointe. Le 18 novembre 2021 au Creusot, le premier réseau professionnel public/privé, Excalibure, a été lancé.

Cette association veut devenir le premier réseau professionnel français public/privé pour développer les technologies de la métallurgie des poudres. Les principaux objectifs sont de faire connaître les avantages de ces techniques et les rendre davantage accessibles en mettant en relation les industriels avec le monde de la recherche.

Le choix de débuter le développement de cette filière en Bourgogne Franche-Comté s'explique par l'implantation d'une majorité des acteurs français de la métallurgie, de leurs fournisseurs et de leurs prestataires dans cette région. À terme, Excalibure vise une dimension nationale voire européenne.

Excalibure pourra aussi s'appuyer sur Calhipso, un programme de recherche labellisé par l’ANR et piloté par Université de Bourgogne Franche-Comté. Il bénéficiera de l’implantation d’un nouveau centre de R&D, au Creusot, courant 2023.

Calhipso, un atout de poids pour l’émergence d’une filière nationale « métallurgie des poudres »

En France, la première plateforme de recherche autour de la technologie de Compression Isostatique à Chaud (CIC) de moyenne dimension, ouvrira ses portes en 2023 au Creusot dans le cadre du programme Calhipso.

Quoi ?

Une plateforme nationale de recherche mutualisée dédiée à la technologie CIC.

Une presse de Compression Isostatique à Chaud de moyenne dimension (pièces de 40 cm de diamètre et de 100 cm en hauteur, 1 400 °C, 2 000 bar) y sera installée.

Le bâtiment sera d’environ 500 m² (soit l’équivalent de deux terrains de tennis) sur un terrain mis à disposition à l’université de Bourgogne par la communauté urbaine Creusot Montceau.

Où ?

Au Creusot, berceau historique de la métallurgie française, sur le site Magenta.

Quand ?

Plateforme opérationnelle en 2023. Durée estimée des travaux : environ 14 mois (8 mois pour la construction du bâtiment qui se superposent aux 12 mois nécessaires pour la fabrication et l’installation de la presse CIC).

Qui ?

C’est Université Bourgogne Franche-Comté qui coordonne le projet labellisé « Programme d’Investissements d’Avenir Equipex+ » par l’État. L’université de Bourgogne, par l’intermédiaire de son laboratoire Interdisciplinaire Carnot de Bourgogne (ICB), exploite la plateforme et met en œuvre la presse CIC. Frédéric Bernard, professeur de chimie physique à l’université de Bourgogne, supervise le projet.

Combien ?

Environ 1,20 M€ pour la construction du bâtiment. Financement de 0,60 M€ par la région Bourgogne Franche-Comté dans le cadre du contrat métropolitain CRBFC-CUCM 2018/2021 et 0,60 M€ par le Feder.

La mission du centre ?

Proposer des solutions CIC sur-mesure et adaptées aux besoins de la recherche et des industriels. Ici, on réalisera des études sur des maquettes pour aller jusqu’au prototype. C’est le premier site de recherche en CIC en France qui ira aussi loin dans le processus de fabrication d’une pièce.