Jacques Curé nous a quittés. Originaire de la Lorraine, pays sidérurgique des maîtres de forges, Jacques Curé a terminé ses études à la Faculté des sciences de Paris ou il a obtenu une Licence de chimie.

En 1959-1960, il effectue son service militaire à la poudrerie de Sevran et terminera, dans la réserve, avec le grade de commandant.

Après ses études, il a été nommé professeur de chimie au Lycée Technique Diderot à Paris.

Intéressé par la métallurgie, très rapidement, il se prend à enseigner cette matière aux classes de BTS des spécialités de la mécanique et des micromécaniques.

Dès la fin des années 60, compte tenu de ses relations dans cette branche professionnelle, il est associé au projet de création d’une association regroupant des ingénieurs et des praticiens du traitement thermique. Il est même l’un des membres du premier conseil d’administration de cette association qui prend le nom d’Association Technique de Traitement Thermique.

Avec Jean Bourel, il en assure les premières actions de formation continue intra et interentreprises. Il faut se souvenir que ces actions de formations permettaient à l’association de financer son existence et son développement.

À la même époque il participe également au lancement d’une revue Traitement Thermique, issue de cette association, en y publiant ses fiches de travaux pratiques de métallurgie appliquée. Il restera membre du comité de rédaction jusqu’en 1985.

Avec les encouragements et l’aide de ses collègues de l’ATTT, il propose à son administration du Lycée Diderot, la création d’une section de BTS Traitement Thermique.

Cette création est acceptée par le ministère et la section voit le jour à la rentrée de septembre 1971.

Dès 1980, en plus de sa qualité de professeur, compte tenu de sa notoriété, il est nommé à la Cour d’Appel de Paris en qualité d’expert judiciaire dans la spécialité Métallurgie, Grosse Mécanique, et agréé par la Cour de Cassation sur la liste nationale.

Cette deuxième carrière lui verra traiter des dossiers très importants, certains d’entre eux étant même médiatisés comme le fut l’Alexander L. Kielland, cette plate-forme pétrolière en mer du Nord qui se retourna le 27 mars 1980, à la suite de la rupture de la soudure de l’un des cinq pieds de soutien, causant la mort de 123 personnes. D’autres missions comme l’Erika, AZF Toulouse, CLIMADEF, les câbles de la Tour Eiffel, ceux du Pic du Midi, le tunnel sous la Manche…Son champ d’action s’est exercé, principalement en France métropolitaine mais également en URSS, au Qatar, au Honduras, en Chine, en Australie, au Japon, au Canada, en Thaïlande, aux États-Unis, à Madagascar, à la Réunion, en Guadeloupe, en Martinique, à Saint-Martin, au Maroc…

Il a traité plus de 3000 dossiers traités et aucun n’a été l’objet de contestation, signe de sa grande connaissance et de sa capacité à gérer les dossiers techniques.

Ses obsèques ont été célébrées à Cannes (06) le 29 mars.